Les 6 défis que vont devoir relever les artisans du bâtiment
La Capeb publie un nouveau "Cahier des tendances" pour aider les dirigeants à affronter les mutations de la société. Ce document revient sur les leviers et les méthodes à appliquer.

Les artisans ont jusque-là misé sur leurs compétences techniques, sur la qualité de leur travail, et sur la proximité avec leur clientèle. Des stratégies frappées de bon sens, qui ne seront toutefois pas suffisantes demain. « Pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs et des salariés, les entreprises artisanales doivent se préparer dès maintenant en adaptant leur façon de travailler à la fois au sein de leurs équipes mais aussi avec leurs clients », confie Patrick Liébus, président de la Capeb, qui a publié un nouveau volet des Cahiers de tendances mardi 07 juillet 2015. Ce carnet, qui s’appuie sur des études prospectives et sur une démarche de consultation auprès des artisans et des experts du secteur, esquisse les challenges que vont devoir relever les artisans pour conforter leur rôle dans l’économie locale.

1. Piloter son entreprise autrement

Dans un contexte économique tendu, c’est avec une grande attention qu’il faudra gérer ses finances, y compris personnelles (calcul des cotisations du RSI par exemple). Trésorerie, investissements, créances clients, calcul des coûts de revient, mais aussi outils de financement ne devront plus avoir de secrets pour un dirigeant. Il devra pour cela s’entourer d’hyper-compétences en interne et en externe et consulter des experts.

2. Passer du couple au binôme

L’histoire de l’artisanat du bâtiment s’est construite autour du « couple-artisan »: monsieur sur les chantiers, madame à la compta. Un modèle aujourd’hui dépassé? Oui et non. La complexité croissante des situations à analyser et le niveau élevé des compétences en jeu entraîneront nécessairement une répartition des missions entre plusieurs responsables: en interne pour les besoins stratégiques et récurrents, et en externe auprès des fournisseurs, des banques et experts-comptables. Autour du binôme pilote/co-pilote viendront en effet graviter des « ressources humaines » allant de l’avis occasionnel au co-management de certaines activités de l’entreprise (achats, financement, recrutement) qu’il faudra bien gérer.

3. Choisir le bon positionnement

La démarche commence par une introspection la plus honnête possible: quelles sont vos forces et faiblesses? Quelles activités vous rendent le plus heureux, le plus efficace? A quoi aimeriez-vous que votre structure ressemble dans 5 ou 10 ans? Quelle est l’évolution du marché sur votre territoire? Comment faire adhérer les salariés dans mon nouveau projet? Les contours du projet dessinés, place à la formalisation qui dépend de plusieurs axes de différenciation: spécialiste/généraliste, choix de la clientèle et du marché, choix des compétences à internaliser ou à sous-traiter, l’innovation, la créativité et la mise en oeuvre.

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