Chutes de hauteur : comment les éviter ?
Les chutes de hauteur constituent la première cause d'accidents mortels dans le BTP. Il est possible d'épargner des vies grâce à la mise en place d'outils dédiés et d'un accompagnement RH adapté. Voici comment protéger vos salariés couvreurs, charpentiers, peintres...

Toutes les cinq minutes, un salarié du bâtiment chute sur un chantier en France. C’est l’effarante statistique rappelée dans le dossier de presse présentant la campagne de sensibilisation « Travaux en hauteur, pas droit à l’erreur » lancée en mai 2014 par les pouvoirs publics et différents acteurs de la santé et de la prévention. Un bilan « sans amélioration depuis [2008] », à en croire une vidéo de conseils de l’OPPBTP (Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics) de juin 2014.

« Les chutes de hauteur restent aujourd’hui l’une des premières causes d’accidents du travail, notamment dans le BTP où elles représentent 16 % des accidents et sont la première cause d’accidents graves et mortels (30 % des décès) », précise également le document relatif à la campagne. La prévention des risques constitue d’ailleurs l’un des axes prioritaires du plan Santé au travail de l’État, des partenaires sociaux, de la Sécurité sociale et des acteurs de la prévention pour la période 2016-2020.

Si le risque zéro n’existe pas, nombre de ces accidents pourraient cependant être évités, grâce à un accompagnement et un équipement adaptés des dirigeants auprès de leurs équipes. Un travail qui doit être précédé d’une analyse de chantier par le chef d’entreprise afin de sécuriser chaque site selon ses contraintes propres. Une étape encore trop souvent négligée.

Des dispositifs innovants

Pourtant, c’est la seule façon de choisir les dispositifs de protection adaptés. Au-delà des moyens traditionnels (barrière de protection…), d’autres produits se développent. Par exemple, des consoles rabattables, servant à combler le vide entre l’échafaudage et la façade. De quoi réduire les risques de chute dans cet interstice tout en facilitant le travail des salariés.

 » Cela apparaît doucement, chez Fortal par exemple, assure Jacques Balzer, ingénieur-conseil au sein de la Carsat Alsace-Moselle. J’ai vu ce type de produits exposés pour la première fois au dernier salon Batimat « . L’expert préconise également l’élargissement de l’usage des PIRL (plateformes individuelles roulantes légères), sorte d’escabeaux permettant de monter du matériel.

 » En parallèle, les fabricants s’adaptent à l’enjeu de sécurité. À l’image de Layher et de ses échafaudages en aluminium, plus légers et plus faciles à transporter  » , indique Mélanie Baumea, responsable technique de l’IRIS-ST (Institut de recherche et d’innovation sur la santé et la sécurité au ­travail).

Il est à noter que des aides financières sont disponibles pour l’acquisition de ce type de matériel : c’est le cas, par exemple, de l’aide  » Échafaudage + «  ­proposée par l’Assurance maladie – risques professionnels, qui peut atteindre 6 000 euros. Regardez également du côté de l’OPPBTP qui propose des ­subventions pour l’achat de nacelles, de tours d’accès, de protection de trémies (trous laissés vacants dans le plancher pour installer un escalier, une cheminée), etc.

Découvrez en page 2 des applications mobiles au service de la sécurité

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