Les artisans s’investissent davantage dans la prévention des risques professionnels
Une enquête publiée par l'Iris-St dévoile la perception des artisans et leur implication quant aux actions de prévention des risques professionnels. Ils sont 85 % à mettre en place des actions concrètes pour assurer la sécurité de leurs salariés, même s'il reste des efforts à faire.

La prévention des risques professionnels est-elle une priorité des dirigeants d’entreprises artisanales du BTP ? Si le sujet paraît exigeant en raison des nombreuses contraintes réglementaires, l’enjeu de sécurité au travail semble être plutôt bien saisi par les TPE. D’après une étude de l’Iris-ST (Institut de recherche et d’innovation sur la santé et la sécurité au travail), réalisée avec l’OPPBTP, la Capeb et la CNATP, 85 % des dirigeants* interrogés disent avoir mis en place des actions pour améliorer la sécurité et les conditions de travail dans leur entreprise. Un résultat important qui se traduit sur le terrain par un suivi assez disparate.

Si les visites médicales (94 %), la fourniture d’EPI (85%) et la dispense de formation de sécurité (68 %) forment les principales actions instaurées et suivies dans les entreprises artisanales, elles restent néanmoins assez distancées lorsqu’il s’agit de suivre les accidents du travail (45%) ou de prévenir les risques liés à l’utilisation et au stockage de produits dangereux (36 %). Dans le détail, les TPE de 1 à 5 salariés apparaissent comme les moins impliqués à suivre les actions de prévention, au contraire des entreprises de 10 à 19 salariés.

Associer ses salariés

Pourtant, la mise en place d’action de prévention n’empêche pas les dirigeants de rencontrer des difficultés. La moitié du panel dit y faire face, principalement à cause de difficultés à impliquer les salariés (64%), un manque de temps (63%) et un coût financier trop important (50%). Parmi ce constat, les difficultés semblent augmenter dès lors que l’effectif croît. « Plus il y a de salariés, plus l’organisation est importante et prend du temps« , précise le document.

Un manque d’implication des salariés qui n’empêche pas les entreprises à souhaiter inscrire leur organisation de prévention dans le cadre d’une démarche collective à 69 %. Et cet engagement se fait en majorité de façon informelle au travers de discussion et d’échanges, sans pour autant les formaliser concrètement. Elles ne sont par exemple qu’un tiers à réaliser une check-list des procédures de sécurité.

*Méthodologie : L’enquête nationale 2017 intitulée « Les actions de prévention mises en place par les entreprises artisanales du BTP » a été réalisée par l’Iris-ST en partenariat avec l’OPPBTP, la Capeb et la CNATP auprès de 594 entreprises artisanales de 1 à 19 salariés, issues de tous les corps de métier.


Commentaires

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *