Prévenir les accidents et limiter les risques liés à l’activité professionnelle, tels sont les objectifs du document unique d’évaluation des risques (DUER). Depuis le 8 décembre 2015, le Plan Santé au Travail 3 rend obligatoire aux entreprises du BTP de procéder à la mise en place de ce document unique (DU) d’ici à 2020.
Une étude de l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) a engagé une grande enquête, avec ViaVoice, sur la mise en place de ce document au sein des entreprises du bâtiment. L’enquête révèle que 82 % des entreprises interrogées indiquent avoir déjà mis en place ce document.
Toutefois, face à ce chiffre global, des disparités existent en fonction de la taille des entreprises. Celles employant plus de 20 salariés sont 97 % à l’avoir réalisé alors qu’elles ne sont que 76 % parmi les TPE de moins de cinq salariés.
Des différences qui apparaissent également au niveau des corps de métiers. Le second oeuvre (78 %) et le gros oeuvre maçonnerie (80 %) sont les moins bien équipés, à l’inverse des métiers de la charpente et de la couverture (91 %).
Toujours selon les résultats de l’étude, la réalisation du DUER résulte pour 84 % des entreprises de l’obligation légale. Elles ne sont qu’une sur cinq à motiver la mise en place du DUER par leur volonté d’améliorer les conditions de travail de leurs salariés.
Pour en savoir plus :
Comment rédiger le document unique
Comment évaluer les risques professionnels
TMS : les oubliés de la prévention
Parmi les risques les plus anticipés par les acteurs du bâtiment, l’OPPBTP précise que les entreprises sont 42 % à prévenir les chutes liées à la hauteur, de plain-pied ou d’objets. À l’inverse, les troubles musculosquelettiques – maladie qui coûte près d’un milliard d’euros par an aux entreprises – ne concerne que 6 % des entreprises.
Le document unique, instauré en 2001, mentionne l’ensemble des risques professionnels encourus par tous les salariés ainsi que les actions de prévention et de protection à mettre en place. Pourtant, l’étude révèle que près d’un salarié sur deux (48%) n’a pas connaissance de l’existence du document unique. Un chiffre qui atteint 56 % dans les entreprises de 6 à 9 salariés.
Face à l’échéance de 2020, les entreprises expliquent principalement la non-réalisation du DUER par le manque de temps pour plus d’une sur deux (54 %).