Tandis que le numérique prend de plus en plus d’ampleur auprès des acteurs du bâtiment, le Building Information Modeling (BIM) – la modélisation des données du bâtiment – constitue la prochaine étape du virage numérique de la construction. Encore peu utilisé par les entreprises du bâtiment aujourd’hui, le BIM vise à devenir, à terme, le coeur de toutes les constructions.
Aujourd’hui, 90 % des artisans disent encore mal connaître la maquette numérique ou le BIM, selon l’Ifop.
Les artisans apparaissent cependant très en retrait du dispositif, comme l’illustre le baromètre établi par le Plan Transition Numérique dans le Bâtiment (PTNB) d’avril 2016 : 95 % des entreprises déclarent ne pas l’utiliser dans leur activité. « On en est encore aux balbutiements, reconnaît David Morales, chargé du numérique auprès de la Capeb. Il faut laisser du temps aux acteurs pour qu’ils comprennent ce qu’est le BIM, puis de s’en saisir tout en s’assurant qu’ils soient formés. Le processus prend du temps.«
Pour Julien Soula, chef de la division Maquette numérique et Ingénierie Concourante au CSTB, « beaucoup de services à forte valeur ajoutée vont se développer. L’important est de passer au BIM de façon continue et progressive« .
En permettant le regroupement de l’ensemble des collaborations des acteurs de la construction (architectes, maîtres d’oeuvre, exploitants et artisans) tout au long du cycle de vie du bâtiment, le BIM se veut comme la carte d’identité numérique référente du bâti. Associé à la maquette numérique – qui regroupe également tous les composants techniques d’un bâtiment -, il vise une meilleure gestion du chantier en optimisant son exploitation jusqu’à sa démolition, ainsi qu’à limiter les malfaçons.
Aujourd’hui, 90 % des artisans disent encore mal connaître la maquette numérique ou le BIM, selon un sondage Ifop pour le CSTB, tandis qu’un tiers ne le considère pas comme une priorité stratégique. Cependant, il deviendra rapidement un enjeu pour les TPE du bâtiment si elles veulent être en capacité de répondre aux nouvelles attentes du secteur. « Avec le BIM, l’artisan sera en phase avec les nouvelles réglementations et les attentes des nouveaux chantiers« , développe David Morales, qui parle « d’un passage obligé« .
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